Applications santé remboursées : l’Allemagne ouvre la voie

Scène futuriste de santé connectée montrant un homme consultant les données de sa montre intelligente, une femme en visioconférence avec un médecin sur son smartphone, et une autre personne utilisant une tablette dans un salon moderne éclairé en bleu, symbolisant la télémédecine et le bien-être numérique.
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Et si demain, la Sécu vous prescrivait une appli pour mieux dormir ou surveiller votre cœur ?

En Allemagne, c’est déjà une réalité. Depuis 2020, les caisses d’assurance maladie remboursent des applications de santé numériques et objets connectés prescrits par les médecins. Baptisées DiGA (Digitale Gesundheitsanwendungen), ces solutions numériques ne sont pas de simples applis bien-être : ce sont de véritables thérapies digitales certifiées.

Pour les plus de 55 ans, souvent concernés par le diabète, les troubles du sommeil ou les maladies cardiaques, ce modèle est une petite révolution.


Comment ça marche en Allemagne ?

Les applis santé sont évaluées par l’Institut fédéral des médicaments (BfArM).

  • Elles doivent être validées cliniquement et garantir sécurité et protection des données.
  • Elles sont ensuite inscrites au répertoire DiGA officiel, ce qui les rend prescriptibles et entièrement remboursées par l’assurance maladie.
  • Si les preuves scientifiques sont encore en cours, elles peuvent bénéficier d’une inscription provisoire de 12 mois pour mener des essais cliniques.

Résultat : fin 2023, près de 50 applications étaient déjà remboursées, utilisées par plus de 370 000 patients.


Exemples concrets utiles en prenant de l’age

  • Diabète : l’appli Una Health couplée à un capteur de glucose aide à stabiliser sa glycémie et à mieux gérer son traitement.
  • Cardiologie : balance et tensiomètre connectés intégrés dans un suivi à distance pour les insuffisants cardiaques.
  • Douleurs et mobilité : Vivira propose un programme d’exercices personnalisés contre le mal de dos ou l’arthrose.
  • Sommeil : Somnio, première appli de thérapie cognitivo-comportementale contre l’insomnie, permet de réduire durablement les troubles du sommeil sans somnifères.
  • Santé mentale : Deprexis accompagne les personnes souffrant de dépression légère à modérée, avec des résultats validés par de nombreuses études cliniques.

Ces applis et objets connectés offrent une autonomie renforcée à domicile, réduisent les hospitalisations et améliorent la qualité de vie.


Et en France, où en est-on ?

La France avance à son rythme :

  • Le dispositif PECAN permet depuis 2022 un remboursement anticipé et temporaire de certaines solutions numériques, notamment en télésurveillance (par ex. Cureety en oncologie).
  • Mon Espace Santé propose déjà un catalogue sécurisé d’apps comme Freestyle LibreLink (diabète) ou Withings Health Mate (poids, tension, activité).

Mais aucune appli n’est encore remboursée à grande échelle comme en Allemagne. Les prochaines années pourraient voir émerger un “DiGA à la française”, ouvrant la porte à des thérapies numériques prescrites et prises en charge par la Sécurité sociale.


Pourquoi c’est une bonne nouvelle

Avec l’âge, gérer ses traitements et suivre ses constantes devient essentiel. Le modèle allemand montre que le numérique peut devenir un allié du quotidien, prescrit par le médecin et financé par la collectivité.
Imaginez : recevoir une prescription non pas seulement pour un médicament, mais pour une appli qui vous aide à mieux dormir, bouger ou surveiller votre cœur… et être remboursé comme pour une boîte de comprimés.
La France n’en est pas loin : une promesse d’autonomie, de confort et de prévention pour accompagner la vie active et sereine le plus longtemps possible.


👉 À retenir : l’Allemagne a prouvé que les thérapies digitales pouvaient s’intégrer dans le système de soins. La France pose ses premières briques. Demain, votre smartphone pourrait bien devenir votre meilleur outil de santé… avec la Sécu comme alliée.

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