🧠 Quand le cerveau du projet OpenAI imagine un futur dominé par une intelligence (vraiment) générale… entre révolution humaniste et risque existentiel
Le courant accélérationiste :
Une vision ambitieuse… et controversée
Sam Altman, PDG d’OpenAI, n’est pas seulement un entrepreneur de la tech. C’est un visionnaire qui place l’IA générale – ou AGI (Artificial General Intelligence) – au cœur d’une transformation radicale de l’humanité. Pour lui, cette technologie, qui désigne une IA capable d’effectuer toutes les tâches intellectuelles humaines, n’est plus un rêve lointain. Elle est à portée de main.
Dans plusieurs entretiens récents (notamment dans The New Yorker en janvier 2024 et lors de conférences publiques à Stanford ou au World Government Summit), Altman affirme que l’AGI pourrait « libérer l’humanité de la rareté » et permettre « une explosion de richesse, d’innovation et de sens ». Mais il reconnaît aussi que ce potentiel s’accompagne d’un risque majeur : la perte de contrôle.
Pour une AGI bénéfique : la ligne Altman
Voici les grands principes qui structurent sa vision :
✅ L’AGI comme bien public mondial : Altman milite pour que les bénéfices de l’IA générale soient équitablement répartis. Il appelle à un « partage de la prospérité » à l’échelle mondiale, quitte à envisager un revenu universel alimenté par les gains de productivité générés par l’IA.
✅ Développement progressif et sous contrôle : L’AGI ne devrait pas surgir brutalement. OpenAI prône une montée en puissance par étapes, chaque palier étant évalué en matière de sécurité, d’impact social et de gouvernance.
✅ Des garde-fous démocratiques : Altman propose un système de licences pour les développeurs d’AGI, encadré par des autorités internationales, afin de prévenir les dérives totalitaires ou catastrophiques.
Les critiques : utopie ou danger ?
La vision d’Altman ne fait pas l’unanimité. De nombreux chercheurs (dont Gary Marcus, ou la philosophe Shannon Vallor) l’accusent d’hybris technologique : en visant une super-intelligence, on risquerait de négliger les usages concrets de l’IA actuelle (et leurs biais) tout en créant une nouvelle forme d’inégalités.
D’autres s’interrogent : qui décide ce qu’est une « bonne » AGI ? Et si elle devenait incontrôlable ?
Altman lui-même parle de « l’un des plus grands paris de l’humanité ».
Ce que cela change pour nous, aujourd’hui
Même si l’AGI reste en partie théorique, la vision d’Altman influence déjà :
- les politiques publiques (avec l’émergence de lois sur l’IA en Europe, aux États-Unis et en Chine) ;
- la stratégie des entreprises qui investissent dans l’automatisation des tâches cognitives ;
- et les usages du quotidien – y compris pour les plus de 55 ans : assistants personnels intelligents, aides à la décision, compagnons numériques empathiques…
En conclusion : un futur à construire, ensemble
Qu’on partage ou non sa vision, Sam Altman pose une question essentielle : souhaitons-nous confier à une intelligence non humaine une part de nos choix, de notre mémoire et de notre futur ?
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Pour aller plus loin
Le courant « accélérationniste » – L’AGI comme promesse de progrès illimité
« Allons vite, l’AGI sauvera le monde si on la conçoit bien. »
📘 À lire :
- 🔗 « L’intelligence artificielle générale selon OpenAI » – OpenAI Blog (FR via DeepL)
- https://www.newyorker.com/science/the-future-of-everything/the-fight-to-control-ai – Article de janvier 2024 sur la position d’Altman
- https://openai.com/blog/sam-altman-on-agi – Blog d’OpenAI sur leur mission
- https://arxiv.org/pdf/2306.12001.pdf – Étude sur les risques sociétaux de l’AGI
- 🔗 « L’AGI pourrait tout changer » – The New Yorker, 2023 (anglais)
https://www.newyorker.com/tech/the-fight-to-control-ai
🔍 Ce courant de pensée est aussi porté par : Demis Hassabis (DeepMind), Ray Kurzweil (Google)