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Pour le bilan carbone, le numérique n’a pas que des avantages face au papier

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Je suis toujours hésitant devant une caisse de magasin qui me demande ticket papier ou ticket par mail. Une étude de l’association Culture Papier répond objectivement à cette question.

En gros, plus la durée de consultation et de conservation est courte, plus le support numérique est adapté. Plus on consulte souvent et plus on garde longtemps et plus le papier est adapté.

Et donc, le choix du ticket de caisse numérique n’est pas un mauvais choix… Sauf si vous avez besoin du ticket de caisse papier pour sortir du magasin.

Le document papier génère une empreinte carbone lors de la production, le document numérique lors de l’utilisation

Un utilisateur peut revenir sur un document en version papier autant de fois qu’il le désire, sans peser sur son empreinte énergétique : consulter plusieurs fois sa facture imprimée sur papier ne coûte rien, mais l’ouvrir en version numérique implique une nouvelle navigation, un téléchargement. Le « poids » d’une recherche Google est déjà estimé à 10 grammes en équivalent carbone.

Pour une facture, il est plus intéressant de « passer au numérique » si l’on ne l’imprime pas et que l’on passe moins de 30 minutes à la consulter à l’écran. Si on l’imprime…..

Quant aux livres, les études divergent. Selon les études des cabinets Carbone 4 et Cleantech, le « poids » d’un livre est estimé entre 1 et 7,5 kg équivalent carbone contre 150 à 250 kg pour une tablette. Il serait donc nécessaire de lire plus de 20 livres par an sur une liseuse numérique pour que ce support numérique devienne rentable écologiquement. Si on en lit moins, mieux vaut rester fidèle aux versions papier.

Pour les articles comme celui que vous êtes en train de lire, l’impact environnemental du numérique est à peu près similaire au journal papier, mais cela dépend également du temps de lecture (bonus : vous pouvez recycler le papier journal).

À défaut d’arbitrer le match, l’étude financée par la presse imprimée montre que la réponse est complexe et dépend de multiples facteurs (blanchiment du papier, durée d’utilisation des smartphones, etc.). Le journal papier, beaucoup plus consommateur d’énergie au stade de sa production, a l’avantage d’émettre une empreinte carbone unique. Une fois imprimé, il peut se conserver et se partager. Et il se recycle facilement. À la différence de la presse numérique, où les articles téléchargés empruntent à chaque nouvelle lecture un réseau bien matériel de câbles et d’énergivores centres informatiques pour être acheminés jusqu’à nos ordinateurs, tablettes ou smartphones.

Le papier est beaucoup plus recyclable que l’électronique

La fabrication et l’acheminement du papier sont des étapes qui consomment beaucoup de ressources […]. Les études d’analyse de cycle de vie du papier et du numérique montrent que c’est vraiment sur la fin de vie, autrement dit sur le recyclage des matériaux, que le papier sort grand gagnant. Disposant de filières efficaces, il reste en effet bien plus facile à recycler que les composants des appareils électroniques. Ainsi, chaque année en France, on parvient à traiter 5,2 millions de tonnes de papier.

Ces terminaux, bourrés de technologie et gourmands en minerais rares, représentent jusqu’à 80 % de la facture verte du numérique, qui est responsable d’environ 4 % des émissions mondiales à effet de serre. Une part qui pourrait doubler d’ici à 2040. […]

Finalement, c’est à vous de choisir le support qui vous sera le plus confortable pour lire. Et si c’est le papier, n’ayez plus mauvaise conscience.

Merci à culture papier

Image de Racool_studio sur Freepik

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