Coup de cœur

Pour mieux se connaître : la lecture des « Quatre Accords Toltèques »

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Pour aimer les autres, aimons-nous nous-même. Pour transformer notre relation aux autres, transformons notre propre univers personnel, apprenons à être plus heureux. Pour nous aider dans cette voie, je vous conseille la lecture des « Quatre Accords Toltèques » de Miguel Ruiz. Un livre court, des mots aisés à lire, retenir et mettre en application.

L’auteur

Né en 1952 au Mexique, dans une famille de guérisseurs, Miguel Ruiz devient neurochirurgien, avant qu’une NDE (Near Death Experience, expérience de mort imminente) dans les années 1970 ne transforme sa vie. Il décide alors de retrouver le savoir de ses ancêtres toltèques, devient chaman et se donne pour mission de transmettre cette sagesse au plus grand nombre. 

Les chamans mexicains ont pour origine la tradition toltèque, gardienne des connaissances de Quetzacoatl, le serpent à plumes. 

Dans son livre, Don Miguel Ruiz révèle la source des croyances imitatrices qui nous privent de joie et créent des souffrances inutiles. Au delà de l’origine mythique des Toltèques, l’auteur est fin psychologue.

Les quatre accords toltèques

Les quatre accords nous proposent un code de conduite capable de transformer notre vie, notre rapport aux autres, notre estime de soi et notre capacité à apprécier chaque moment de notre vie.

Miguel Ruiz nous propose de passer avec nous-mêmes quatre accords visant à briser nos croyances limitatives.

Il part du constat qu’à force de conditionnements culturels et éducatifs (sur ce qui est juste ou faux, bon ou mauvais, beau ou laid) et de projections personnelles (« Je dois être gentil », « Je dois réussir »…), nous avons intégré une image fausse de nous-même et du monde. 

Ces idées ne sont pas nouvelles. Elles reprennent les principes de la thérapie cognitive, qui démontrent à quel point le manque de distance ou la généralisation abusive sont des pièges, indique le Dr François Thioly. Toutefois les 4 accords Toltèques tiennent en quelques pages, quelques mots aisés à lire, retenir et mettre en application. Et plus ils sont mis en pratique plus ils deviennent un automatisme salvateur. 

Il est donc grand temps de se pencher sur ce petit recueil.

1er accord : que votre parole soit impeccable.

Parlez avec intégrité, ne dites que ce que vous pensez. N’utilisez pas la parole contre vous ni pour médire d’autrui. 

C’est le premier et l’accord le plus important. La parole est très puissante, a un pouvoir sur le psychisme et par un mot nous pouvons éclairer ou au contraire détruire une vie. 

Comment mettre en pratique ce premier accord ?  En cultivant la modération dans nos propos : ne pas en dire trop, ni trop vite tant à soi-même qu’a autrui. Les critiques et les jugements que nous cultivons sur autrui, et sur nous-mêmes, les « Je suis nul », « Je suis incapable de me mettre au golf ou d’apprendre une langue à mon âge » ou « J’ai perdu ma beauté ou ma jeunesse » que nous entretenons à notre sujet sont des paroles négatives qui polluent notre mental. En fait, elles ne sont que projections, images faussées en réponse à ce que nous croyons que l’autre ou le monde attend ou pense de nous.

2ème accord : quoi qu’il arrive, n’en faites pas une affaire personnelle.

Ne prenons rien personnellement de ce que les autres nous disent ou nous font parce que nous savons qui nous sommes. Ce que ressentent les autres est leur problème personnel !

Ce que les autres disent et font n’est qu’une projection de leur propre réalité. Lorsque nous sommes immunisés contre cela, nous ne sommes plus victime de souffrances inutiles. 

Les événements qui adviennent ne sont pas toujours des réponses à notre comportement. Selon Miguel Ruiz, nous devons sortir de cet égocentrisme qui nous fait croire que tout ce qui arrive autour de nous est une conséquence de notre attitude. Le « moi je » nous maintient dans l’illusion. Donc dans la souffrance. 

Comment mettre en pratique ce deuxième accord ? « Il s’agit moins de rester stoïque que de prendre du recul ». Ramener à soi ce qui appartient à l’autre déclenche inévitablement de la peur, de la colère ou de la tristesse et une réaction de défense. L’objectif : laisser à l’autre la responsabilité de sa parole ou de ses actes et ne pas s’en mêler. Cela suffit souvent à calmer le jeu.

3ème accord : ne faites pas de suppositions.

Ne faisons pas de supposition sur ce que les autres font ou pensent de nous, ne prêtons pas d’intentions à autrui, n’interprétons pas de travers, ne faisons pas d’affaire personnelle car nous finirions par créer tout un drame pour un rien du tout. Il s’agit là de couper court à un travers qui consiste à supposer, à élaborer des hypothèses et finir par y croire !

Pour s’en libérer, Miguel Ruiz propose d’apprendre à mettre les choses à plat, par exemple en exprimant ses doutes. « Ce qui implique d’apprendre à écouter et d’être capable d’entendre ».

Comment mettre en pratique ce troisième accord ? Il s’agit de prendre conscience que nos suppositions sont des créations de notre pensée. Dès lors qu’une hypothèse devient une croyance (« Je suis sûre que cet ami est fâché contre moi »), nous élaborons un comportement de pression (« Moi non plus je ne l’aime plus » ou « Je dois le convaincre de m’aimer à nouveau »), qui devient une source inutile d’angoisse et de stress.

4ème accord : faites toujours de votre mieux

Quelque soient les circonstances. Ce dernier accord transformera les habitudes ancrées en nous. 

Notre “mieux” change d’instant en instant. Quelles que soient les circonstances, faisons simplement de notre mieux et nous éviterons ainsi de mal nous juger.

Cet accord découle des trois premiers. Lorsque nous en faisons trop, nous nous vidons de notre énergie et ce faisant nous finissons par agir contre nous-même. Toutefois, si nous en faisons moins, nous nous exposons à la frustration, à la culpabilité et au regret. Le but est donc de trouver le juste équilibre. 

Comment mettre en pratique ce quatrième accord  ? Ce qui est juste pour soi ne dépend en aucun cas d’une norme. Pour Miguel Ruiz, certains jours,certains jours, faire ce qu’il y a de mieux pour soi, c’est rester au lit.

Dans tous les cas, le pire piège est la course à la perfection. Pour éviter ce piège, remplaçons les « Je dois faire ceci » par « Je peux faire ceci ». Ce faisant, nous nous approprions pleinement l’objectif à atteindre, sans nous soucier du jugement et des attentes des autres. Juste pour nous-mêmes.  

Voilà un très bref résumé des accords, le livre est plein d’exemples, MyHappyDays vous conseille de le lire chaque jour pour vivre mieux ! Belle lecture. 

Image de Sketchepedia sur Freepik

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