Si vous recherchez une destination à la fois dépaysante tout en étant riche culturellement, allez visiter la belle ville de Gand.
Gand est à peine à deux heures de Paris, par le TGV jusqu’à Bruxelles Midi, puis train régional depuis cette même gare. Et pourtant, un véritable dépaysement vous y attend. Pas besoin de voiture d’ailleurs, tout est accessible à pied ou en vélo. Gand se veut une zone de basses émissions, et si vous y allez en voiture, pensez à bien enregistrer votre véhicule auprès de l’administration, sinon une forte amende risquerait de gâcher votre séjour.
L’architecture du centre historique de Gand vaut à elle seule le détour. Vous serez immanquablement plongé dans une vieille ville dont l’essor date de la fin du Moyen Age et du début de la Renaissance, une vieille ville remarquablement restaurée.
A l’époque Gand était l’une des principales villes d’Europe. Charles Quint y est né, même s’il n’hésita pas un instant avant de réprimer brutalement la révolte de ses habitants, en 1539, exigeant des Bourgeois de la Ville qu’ils défilent corde au cou pour lui prouver leur allégeance. Ce symbole du défilé corde au cou perdure encore aujourd’hui.
Les Français n’oublieront pas non plus que Louis XVIII y trouva refuge pendant la période des Cent Jours. D’où son surnom de l’époque « Notre Père de Gand »…
La visite architecturale pourrait se suffire à elle-même, mais si vous allez visiter cette belle ville flamande, il vous faut absolument visiter le MSK, le musée des Beaux-Arts ainsi que la Cathédrale Saint-Bavon. Ce musée réunit une des plus belles collections de la Peinture Flamande, du XIVème siècle au début du XXème. Époustouflant. Bien sûr Pieter Brueghel l’ancien, ses fils Pieter Brueghel le jeune et Jan Brueghel dit le Brueghel de velours. Plus proche de nous, fin XIXème siècle, arrêtez-vous devant le Repas de funérailles de Léon Frédéric. Il nous livre la physionomie détaillée des paysans, avec une remarquable profondeur et un grand réalisme. Tous les visages de ces paysans soulignent l’atmosphère spirituelle qui les anime, tous sauf un, celui d’une vieille dame en bout de table, au visage pâle, sans véritables traits, comme si cette dame allait très vite rejoindre l’au-delà, ou comme si c’est elle dont on célèbre les funérailles.
Un peu plus loin, plongez-vous dans l’une des œuvres de Théo van Rysselberghe, la Lecture par Emile Verhaeren. C’est un véritable sommet de l’art du portrait, un chef d’œuvre du néo-impressionnisme, un témoin des liens culturels forts entre la Belgique et la France.
Enfin et surtout, Jan Van Eyck, le Maître de la peinture flamande du XVème siècle, l’inventeur probable de la peinture à l’huile. Dans ce musée, le MSK, vous pourrez découvrir une partie du fameux retable, l’Agneau Mystique. Une splendeur.
Filez ensuite à la Cathédrale Saint-Bavon pour voir ce retable en entier. Pour y accéder, vous passerez devant un superbe Rubens, mais seul vous marquera le retable, Le Chef d’œuvre par excellence, avec des multitudes de détails, de symboles, d’allusions. C’est un agneau mystique, et donc par définition, les mots ne peuvent suffire à vous livrer sa magnificence, découvrez-le…
On parle souvent de Bruges, la Venise du nord, mais Bruges est à présent une belle endormie. La ville qui aujourd’hui mérite le détour, c’est bien Gand, qui a su allier le passé et l’avenir, a su restaurer son architecture médiévale tout en investissant dans ses Grandes Ecoles, ses Universités et les techniques d’avant-garde, biotechnologies comme IA.
Il vous faut découvrir Gand…
Crédit photo et video: office de tourisme de Gand
Pour aller plus loin
Le site de l’Office de Tourisme de Gand